03 mai 2021

Avril 2021 récapitulatif de l’évolution du prix du fioul

Le prix du fioul en Avril 2021 a été plutôt stable. Le marché pétrolier reste très prudent et fébrile sur l’évolution de la situation sanitaire et de son impact sur l’économie mondiale.

Semaine du 05 avril 2021 : réunion de l’OPEP et reprise américaine

La réunion interministérielle mensuelle de l’OPEP et ses alliés est attendue par les analystes. En effet, ils attendent un maintien de la production qui est encore soumise à des quotas pour les membres du cartel.

Un analyste s’est même avancé à annoncer « […] que l'OPEP+ va pencher du côté de la prudence, renouvelant ses réductions de production jusqu'en mai dont l'Arabie Saoudite qui devrait prolonger de deux mois sa réduction volontaire de 1 million de barils par jour, jusqu'à juin".

Dans un premier temps, comme à chaque réunion, un pré-meeting a eu lieu. Mais aucun accord sur la suite à donner pour l’évolution de la production pétrolière n’en est ressorti.

Lors de la réunion de l’OPEP+ le jeudi 1^er avril, un accord est trouvé entre les partis après trois heures de réunion. Contre toute attente, les membres de l’OPEP s’accordent pour remonter progressivement leur production d’or noir : des 350.000 barils en mai et juin et 450.000 barils en juillet.

Cette annonce a pris à revers toutes les attentes des analystes, qui eux prévoient majoritairement un maintien des coupes de production, car l’économie mondiale est encore à la peine.

Le choix de l’organisation a été fait en prévision de l’été 2021, avec des perspectives économiques meilleures. Bien que cette décision soit inattendue, les cours de pétrole sont remontés alors que les jours précédents l’éventualité d’une telle décision laissait présager des cours à la baisse.

Les analystes pensent toutefois que la demande et l’offre vont s’équilibrer dans les mois à venir.

La reprise de la demande américaine est aussi un bon signe pour les marchés. Cette première semaine d’avril voit les stocks de brut à la baisse ce qui marque une reprise de la consommation sur le territoire américain. Depuis 6 semaines, les stocks de pétrole brut n’avaient pas baissé.

Enfin, le cours du dollar est haussier, ce qui fait remonter le coût du baril de pétrole brut, car c’est dans cette devise que se font les échanges sur le marché pétrolier.

Le prix du fioul domestique subit une faible baisse de 2€ le mètre cube sur notre site de vente en ligne.

Semaine du 26 avril 2021 : Fébrilité du marché face à l’épidémie en Inde et la reprise américaine.

Comme il a été vu en début de mois, la demande aux États-Unis reprend. L’économie est poussée à la hausse notamment grâce à la campagne de vaccination massive sur le territoire, mais également par le plan de relance initié par le président démocrate Joe Biden.

Le pays arrive à sortir la tête alors qu’un autre géant comme l’Europe est encore en phase de confinement sur certains territoires et les vaccinations ne sont pas aussi massivement déployées.

Le marché pétrolier reste aussi vigilant des tensions qu’il peut y avoir entre les Etats-Unis, la Russie et l’Arabie Saoudite.

En effet, les Américains souhaitent déposer un projet de loi rendant illégal « le fait qu'un État étranger agisse collectivement avec d'autres pour limiter la production, fixer les prix ou restreindre le commerce du pétrole, du gaz naturel ou d'autres produits pétroliers » selon Jerome Nadler, président de la commission judiciaire de la chambre des représentants.

Cette loi n’étant qu’à l’étape de projet, il n’est pas possible de savoir, si elle est votée, si elle aura un quelconque impact sur les membres de l’OPEP+.

Du côté des stocks américains, alors que les analystes tablaient sur une baisse, l’agence américaine de l’information sur l’énergie annonce une hausse des stocks de brut de 600.000 barils. (Produits distillés fioul et gaz de chauffage baisse de 1.1 millions de barils alors que les réserves d’essence ont augmenté de 100.000 barils).

Mais l’événement qui a fait douter les investisseurs est la flambée épidémique en Inde, par un variant du Sars-Cov-2. Les contaminations sur le territoire indien sont très élevées avec un pic dépassant le « record » mondial de 300.000 cas positifs en un jour !

L’Inde a du mal à contenir l’épidémie. Les hôpitaux sont au-delà de leur capacité et ne peuvent plus accueillir décemment des patients, et les réserves en oxygène sont au plus bas.

La situation critique de l’Inde fait craindre au marché pétrolier un ralentissement de la consommation. En effet, l’Inde est le troisième consommateur de produit brut derrière la Chine et les États-Unis. Et des mesures de confinement sont prises dans la capitale New Delhi afin de contenir la propagation du virus.

Enfin, la Libye limite sa production pétrolière suite au non-transfert de son budget par la Banque Centrale. Alors que le pays regagne un certain équilibre politique. Mais la mise en place de l’état de force majeure sur de ses principaux terminaux pétroliers fait légèrement remonter les cours du brut.

Après un rebond durant la semaine du 12 et du 19 avril, les prix du fioul sont de nouveau en baisse. Les 1000 litres de fioul coûtent 790 €.