27 mai 2022

Mai 2022 récapitulatif de l’évolution du prix du fioul

Le mois de mai 2022 a été marqué par une forte volatilité des cours pétroliers. Le fioul domestique étant lié au cours du pétrole subit également des variations de prix importantes d’une journée à l’autre.

Semaine 1 : l’embargo européen au plus proche, et la crise sanitaire chinoise inquiètent

Cette semaine le prix du fioul a été à la hausse.

En cause, l’embargo sur le pétrole russe qui semble de plus en plus proche du côté de de l’Europe. L’Allemagne qui était réticente jusqu’à là est dorénavant prête pour la mise en place d’un embargo sur le pétrole russe.

Mais la Russie qui est un des premiers exportateurs de pétrole va avoir une demande à la baisse. Et cela risque d’impacter les cours pétroliers et donc ceux du fioul domestique. Le risque principal est lors de l’annonce de l’embargo de l’UE sur le pétrole brut russe une augmentation du prix du pétrole.

Le Chine prolonge le confinement de Shanghai, 25 millions d’habitants mis sous cloche. L’évolution épidémique en Chine ne rassure pas le marché pétrolier. La chine étant le premier consommateur mondial de pétrole, a une économie qui tourne au ralenti et donc consomme moins de pétrole.

Le cours du dollar est au plus haut. Ce qui fait augmenter les prix d’achats de pétrole pour les pays dont la monnaie n’est pas le dollar américain. Ce qui peut provoquer une chute de la demande et si la demande est moins importante cela peut faire augmenter les cours du pétrole brut.

Le marché pétrolier reste très volatile.

Cette semaine le prix moyen du fioul domestique est de 1518€ pour 1000 litres sur ClicAndFioul.

Semaine 2 : Economie chinoise menacée, Europe en stagnation et OPEP qui relève sa production.

Le prix du fioul domestique a marqué une baisse cette semaine. Mais le cours du pétrole restant toujours très instable, l’évolution d’une journée à l’autre reste importante.

Le gouvernement chinois souhaite maintenir sa stratégie de zéro Covid, entraînant de fait des restrictions d’ampleur pour que l’épidémie ne s’étende pas. L’économie chinoise tourne au ralenti et paralyse plusieurs grandes villes du pays.

La Chine ne semble pas réussir à sortir de cette crise épidémique. Le pays avait été relativement épargné depuis le début de la propagation du virus.

Alors que l’Allemagne a levé sa réserve pour un embargo sur le pétrole russe d’autres pays font front. C’est le cas de l’Autriche, la Hongrie, l’Italie et la Slovaquie.

Un calendrier de désengagement devrait être annoncé. Toutefois, aucun embargo n’est envisageable sans le consensus global des pays membres de l’UE.

Une sanction contre le transport de produits pétroliers russes par des navires européens fait également partie du lot de sanctions. Cette mesure pourrait alors avoir un impact beaucoup plus rapide que l’embargo sur l’exportation de pétrole russe.

De son côté l’OPEP+ décide d’augmenter le volume de production de pétrole. En passant ainsi à 432.000 barils par jour supplémentaires pour le mois de juin. Contre 400.000 bpj depuis le début 2022.

Alors que le cartel maintenait son rythme d’augmentation des volumes cette annonce inattendue de relever la production n’a pas eu d’effet sur le marché pétrolier.

Les stocks américains qui influencent également les cours pétroliers n’ont plus d’effet. Cette semaine une baisse des stocks est annoncée mais le marché n’a pas réagi. Cela signifie, en règle générale, que la demande repart à la hausse. Mais il s’agit ici plus d’un effet mécanique dû à la maintenance de plusieurs raffineries sur le territoire américain.

Les analystes pessimistes sur l’évolution de l’économie mondiale, pensent que le prix du baril ne redescendra pas sous la barre des 100$.

Le prix du fioul domestique baisse cette semaine. Le prix moyen du fioul sur ClicAndFioul est de 1477€ pour 1000 litres de fuel ordinaire.

Semaine 3 : évolution de la pandémie en Chine, l’embargo européen stagne, l’OPEP+ et les stocks américains n’influencent plus le cours pétrolier.

La capitale économique chinoise, Shanghai, est toujours confinée. La demande de pétrole en Chine est fortement à la baisse. Toutefois, la capitale chinoise, Pékin, malgré une hausse des cas de COVID n’est toujours pas confinée. Il est même envisagé par le gouvernement de Xi Jinping une réouverture de Shanghai d’ici le 20 mai si les contaminations sont toujours à la baisse.

La politique zéro COVID du gouvernement chinois met à mal l’économie du pays. Mais si les restrictions venaient à être levées, la demande de pétrole brut devrait alors rebondir, ce qui pourrait entraîner les cours pétroliers à la hausse.

L’évolution épidémique en Chine reste très scrutée par les analystes pour estimer les variations du prix du pétrole.

Du côté de l’Europe, l’embargo sur le pétrole Russe qui semblait être de plus en plus proche semble ne plus évoluer. Un manque de consensus entre les pays membres fait stagner les nouvelles sanctions prévues par l’UE.

Une demande de plusieurs pays de l’UE a été faite pour reporter l’embargo sur le pétrole russe.

La Russie a de son côté anticipé les sanctions européennes et coupé certains pays en gaz naturel car ces derniers n’ont pas payé en rouble la Russie. C’est le cas de la Bulgarie et la Pologne. La Hongrie, très dépendante des énergies russes, ne souhaite pas voter l’embargo sur les énergies russes.

Le Japon s’est également engagé à stopper l’importation de pétrole russe. Mais cela ne représente que 4% de ce que le Japon peut acheter à l’étranger.

L’OPEP remonte sa production mensuelle, mais reste dubitative sur la demande mondiale de pétrole. Le cartel prévoit une demande moins importante sur les prochains mois et une baisse de la croissance mondiale.

Aux États-Unis, les stocks de pétrole sont à la hausse. Cette hausse du volume de pétrole est due à la sortie de nouveaux barils des stocks stratégique américains. En effet, le gouvernement de Joe Biden espère ainsi maintenir des prix plus bas pour sa population.

La valeur du dollar augmente cela signifie que les pays qui achètent leur pétrole en dollar auront un coût plus élevé d’achat.

Le marché pétrolier n’est pour l’instant plus influencé par les annonces de l’OPEP+ et des stocks américains.

Ce qui inquiète le plus sont l’inflation, la pandémie, la guerre et qu’à tout cela s'ajoute une récession mondiale. Et pour le moment tous ces facteurs sont en pole position pour une nouvelle augmentation du cours du pétrole. Et donc du fioul domestique dans les semaines à venir.

Le marché évoluant très vite ces derniers mois, une journée peut avoir une forte hausse quand le lendemain tout sera reparti à la baisse. La volatilité du marché est encore très importante.

Le cours du fioul domestique est de 1470€ en moyenne sur ClicAndFioul.